Quelques fissures, un mur couvert de mousse, une fenêtre cassée, des portes affaissées, un paysage érodé, une petite plante qui s’est enraciné dans la maçonnerie : ce sont les détails subtils d’un ouvrage défensif qui, dans sa longue histoire, a vu et traversé de nombreux événements. Marques d’une forteresse, riche d’expériences et d’histoires des gens qui, jadis, bâtissaient ici, y dormaient dans des espaces humides, passaient des années durant comme gardien de fort, ou des gens qui, récemment, y ont assisté à des spectacles ou y célébraient la nuit de la SaintJean. OIII a effectué une étude concernant une nouvelle fonction de la forteresse, dans laquelle les qualités de cellici ‘grandir dans le temps’ ont été prises comme point de départ.
Les bâtiments de la forteresse avec ses façades rigides, entrecoupent le paysage érodé. Comme si en 1876, l’ingénieur de la forteresse aurait prévu une extension, se poursuit aujourd’hui la construction neuve de la caserne dans la même ligne et rythmicité. Un prolongement de la découpe de la caserne dans le paysage agrandit le terreplein ; encadré par le hall géo, des salles, un hangar et une salle d’exposition dans la caserne. Le terreplein, jadis une base pour les soldats de la forteresse, devient alors une place animée comme un centre à partir duquel la forteresse peut être découverte